Yasmina Khadra, avec son roman Les Sirènes de Bagdad, représente les répercussions psychologiques et sociales du terrorisme au cœur du chaos irakien. À travers le parcours d’un jeune Irakien dévasté par l’humiliation et la violence, l’auteur illustre les mécanismes de radicalisation, tout en dévoilant l’effondrement moral et social provoqué par la guerre. Le récit, ancré dans le contexte historique de l’invasion de l’Irak, reflète mimétiquement le désordre et les tensions qui fragmentent le pays. La guerre, omniprésente, façonne non seulement le cadre narratif, mais également la psychologie des personnages, qui deviennent des métaphores vivantes des fractures et blessures de leur nation. Par ailleurs, Khadra articule son œuvre autour de la poétique de la déflagration : les explosions réelles et symboliques rythment le récit, marquant la fragmentation des identités et l’échec des tentatives de réconciliation. Mots-clés : Terrorisme- Déflagration- Poétique- Fragmentation- Radicalisation