La réflexion menée dans cet article a pour but de montrer que la femme est un être de dualité, c’est-à-dire le pole vecteur du Bien et du Mal dans les contes d’Amadou Hampâté BÂ. Sémantiquement et symboliquement, l’écrivain peul malien à travers les récits du corpus atteste clairement que la compréhension de la vie tourne autour de la femme motrice de vie. Chez cet auteur, la femme constitue cette entité essentielle en société en qui doit surgir l’amour pour triompher du Mal, car celui qui s’est détourné du Bien originel est assujetti à la méchanceté. La femme sociale et sociable qui s’écarte du Bien au profit du Mal devient source de malheur et de destruction permanente à l’image de la mégère Njeddo Dewal dont le nom symbolise en langue peule « la femme escogriffe », ou encore, « la grande mégère ». Mots clés : Manichéisme-Femme-Bien-Mal-Conte