En Afrique Subsaharienne, la santé de la reproduction en général et la santé maternelle chez les femmes et jeunes filles constituent un véritable problème. Cela, en raison des difficultés liées à l’accès aux informations et aux pratiques nécessaires pour garantir une planification qui assure la santé de la mère et de l’enfant. Cet article met en relief les perceptions et les pratiques de la planification familiale moderne chez les communautés Koyaga de Séguéla. L ‘étude étant mixte, les techniques mobilisées sont entre autres les entretiens individuels semi-directifs, les focus groups et le questionnaire comme outil de collecte de données. Au niveau du volet quantitatif, le questionnaire a été administré à 95 femmes afin d’apprécier les données statistiques en matière de leurs différentes pratiques en matière de contraception. En effet, cet échantillon a été choisi grâce à l’échantillonnage aléatoire simple qui a consisté à tirer au sort chaque individu de façon hasardeuse sans remise en vue d’évaluer leurs diverses pratiques en matière de contraception. Pour le volet qualitatif, 44 participants dont 20 femmes, 15 hommes, 03 leaders religieux, 03 chefs coutumiers et 03 matrones ont fait l’objet d’entretiens individuels et 16 enquêtés dont 08 femmes et 08 hommes ont participé aux séances des focus group. L’étude montre que les communautés Koyaga perçoivent les méthodes contraceptives modernes comme facteur de stérilité et de débauche. Face à cette perception, elles adoptent majoritairement d’autres pratiques pour espacer et limiter les naissances au sein du couple. Ces données ont été https://akounda.net/ [Numéro°4- Juin 2025] 419 analysées grâce à la théorie de l’Habitus Bourdieu (2009) Modèle de croyance (Health Belief). Mots clés : Planification familiale, Perceptions sociales, Pratiques contraceptives, Côte d’Ivoire, Communauté Koyaga.