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Résumé :
La transition politique qui commence à la fin du régime franquiste (1939-1975) inaugure un processus de paix et de réconciliation dont la finalité est de créer les conditions favorables à l’instauration des institutions démocratiques. Au regard du traumatisme vécu par l’ensemble des espagnols durant la guerre civile et le franquisme, et de la fracture sociale qui en résulte, le gouvernement espagnol fait le choix de passer sous silence les crimes commis au cours de ce passé douloureux. L’oubli matérialisé par le désir de paix apparait comme le prix à payer pour réussir le processus démocratique. La question qui se pose est de savoir si ce prix est suffisant pour ignorer le droit des victimes à la justice. Si ce pacte du silence fut utile à la consolidation de la démocratie et à l’instauration d’un climat de paix au cours des trois dernières décennies, force est de constater qu’il perd progressivement sa légitimité au profit des politiques mémorielles qui remettent en cause le pacte de l’oubli et postulent pour le rappel et la récupération du passé historique. Mots-clés : Régime franquiste, fracture sociale, Oubli, Réconciliation, Mémoire
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