DE LA LANGUE ESPAGNOLE ET DE LA LANGUE FRANÇAISE. LA TRADUCTION DE LA CATÉGORIE « NÈGRE » ET SES ENJEUX HISTORIQUE ET MÉMORIEL DANS LA CARAÏBE
Publication Date : 12/06/2025
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B. S. Diagne écrit que faire l’éloge de la traduction, "la langue des langues", c’est célébrer le pluriel de celles-ci et leur égalité ; car traduire, c’est donner dans une langue hospitalité à ce qui a été pensé dans une autre, c’est créer de la réciprocité, de la rencontre, c’est faire humanité ensemble, c’est en quelque sorte imaginer une Babel heureuse. La présente contribution veut rappeler le débat de la traduction de la langue espagnole et de la langue française de la catégorie Nègre. Quelles instances vont-elles intervenir dans l’expérience ou les expériences nègres, depuis la traite négrière jusqu’à ce qu’il prenne la responsabilité de lui-même ? La traduction, nous commente B. S. Diagne, peut aussi être source de dialogue, d’échanges, de métissage, y compris dans des situations d’asymétrie, propres notamment à l’espace colonial. Dans les contextes historique et mémoriel de la traite négrière et des esclavages dans l’espace caribéen, le concept negro porte une assignation bien déterminée et est sans équivoque. Au moment de traduire la catégorie noire en langue française, les acteurs de la recherche se montrent hésitants, confus. Dans certains travaux, l’on peut lire noir et dans d’autres nègre pour traduire le seul mot espagnol negro. Aussi, par une approche dialectique, nous voulons analyser les conditions et les enjeux historique et mémoriel qui créent cette réalité, disons plutôt ces réalités. Mots clés : Identités, Nègre, Langue, Traduction, Histoire
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